29 décembre, 2018
par Challenge Action

Réduire ses frais de gestion et gérer ses finances

La grande majorité des épargnants pensent qu’en plaçant leur argent dans un établissement financier ils paient entre 2% et 3% de frais de gestion financiers, je vous propose de voir combien vous payez réellement et comment vous pouvez vous en prémunir. Gains annoncés et réels Un jour je décide d’appeler mon conseiller d’une grande institution […]

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La grande majorité des épargnants pensent qu’en plaçant leur argent dans un établissement financier ils paient entre 2% et 3% de frais de gestion financiers, je vous propose de voir combien vous payez réellement et comment vous pouvez vous en prémunir.

Gains annoncés et réels

Un jour je décide d’appeler mon conseiller d’une grande institution financière locale pour lui demander pourquoi les rendements étaient si faibles. Il me répond que ce n’était pas idéal car j’avais des placements conservateurs alors que le marché allait bien, que cela jouait donc contre moi, que j’avais quand même fait du 3 % et que cela allait remonter.

Bref, ce qu’on entend toujours dans ce cas… Heureusement j’avais fait le calcul, c’est-à-dire que j’ai divisé les gains réalisés par le montant de départ un an plus tôt et j’avais un taux de 1,2 % alors que le marché était en forte hausse. Il me répond alors que c’est parce qu’il n’avait pas inclus les frais.

Cette remarque me donne alors l’idée de faire une petite recherche sur les frais de gestion.

Les vrais taux

Je ne suis pas financier, je me suis donc tourné vers des spécialistes et fait quelques recherches sur internet. La majorité des conseillers financiers interrogés m’ont informé que les frais de gestion tournaient en moyenne entre 3 % et 4 % au Canada.

Bien entendu cela peut varier et vous payez peut-être moins, en fonction de votre institution financière, du montant que vous avez, et des conditions qui vous sont offertes, certains spécialistes estiment que les frais réels peuvent monter à 5 %, étudions donc la composition de ces frais.

Tout d’abord le Journal La Presse + du 1er janvier 2017 publie une interview de Monsieur Raymond Pouliot : « Mais si on ajoute les frais de gestion, les frais de garde et les frais de transaction, qui sont toujours dissimulés dans le rendement, ça peut facilement monter à 3 ou 4 %, selon les catégories d’actifs ». C’est énorme !

De son côté l’Autorité des marchés financiers canadiens (AMF) conseille de vérifier le l’aperçu des frais du fonds de placement qui doit comporter :

  • Les frais d’achat de parts et l’impact annuel de ces frais sur un placement de 1 000 $
    • Ils peuvent atteindre 5 % de la valeur d’achat
  • Les frais de rachat (appliqués lors de la vente de parts) et l’impact annuel de ces frais sur un placement de 1 000 $
    • Ils peuvent être de 6 % la première année et descendre à 1 %
  • Le ratio des frais de gestion (RFG)
    • Toujours d’après l’AMF, ces frais sont prélevés à même les actifs du fonds. Ainsi, ils figurent rarement sur votre état de compte, même s’ils diminuent votre rendement. Ils peuvent varier entre 1 et 3 %
  • Le ratio des frais d’exploitation peut aller entre 0,1 % et 0,5 % de l’actif net du fond
  • Les frais d’opération (RFO) : environ 0,005 % de l’actif net
  • Les commissions de suivi en pourcentage.

Bref, très difficile de se retrouver dans ce maquis d’autant que tous les frais, d’après l’AMF, ne sont pas visibles. Le plus simple est donc de diviser les gains réalisés par le montant de départ, si du moins vous n’avez pas fait de transactions, et vous aurez vos gains réels mais pas les frais réels.

Mais une chose est sûre, un investisseur qui possède un fond de 100 000 $ dépense environ 4 000$ en frais de gestion, et s’il possède 600 000 $ cela lui coûte au bas mot 20 000 $ par an ! Cela ne se voit pas, mais c’est pourtant le cas.

Beaucoup d’investisseurs estiment, à juste titre, que le plus important n’est pas le taux de frais, mais le revenu, ils n’ont pas tort, mais les profits sont hypothétiques alors que les frais de gestion ne le sont pas. Les institutions génèrent des revenus quel que soit le marché et même si vous perdez de l’argent !

La solution, gérer vous-même vos capitaux

La solution la plus efficace est de gérer vous-même vos capitaux. Vos seuls frais seront alors ceux des transactions que vous réalisez.

Vous pouvez le faire dans votre établissement financier. Par exemple Disnat qui fait partie de Desjardins et qui vous permet de profiter des services de l’institution tout en gardant votre indépendance pour la gestion de vos capitaux. Les frais se limitent alors à un peu plus de 9 $ par transaction.

Une autre possibilité est de passer par une école de formation à la bourse. Celle-ci vous met, en plus des cours, à disposition une plateforme transactionnelle américaine dont les frais sont d’environ 1 $ par transaction.

Les dangers

C’est bien de vouloir réduire les frais, mais cela ne sert à rien si on fait des pertes. Or, on dit que 90 % des boursicoteurs perdent de l’argent. Mais on dit aussi que 90 % des boursicoteurs ne sont pas formés. On n’imaginerait pas piloter un avion sans apprendre à le faire. Alors, pourquoi le faire avec l’argent que vous avez durement gagné et que vous économisez depuis la fin de vos études ?
Beaucoup se découragent au bout de quelques années et abandonnent en disant qu’ils ne sont pas doués. En fait, ils ne sont tout simplement pas formés.

Les solutions

La méthode classique est l’investissement passif traditionnel qui joue sur la hausse des cours. C’est la méthode des fonds de placement la plus sécuritaire, mais aussi la moins efficace. Si une bulle éclate, votre conseiller financier vous dit d’attendre et que cela finira par repartir. La raison est simple. Il n’a pas de solution alternative et la vente en masse de ses clients contribuerait à faire baisser les cours ce qui est néfaste à ses intérêts et ses autres clients

L’investissement actif joue sur tous les mouvements, la hausse, baisse, le neutre. C’est plus risqué, mais il y a des moyens de se protéger et cela permet surtout des profits beaucoup plus élevés. Comme cela va contre les règles des fonds de placement vous devez par le contre le faire vous-même.

Les méthodes

Vous avez trois possibilités pour jouer vous-même à la bourse :

  • Le Day-trading, c’est-à-dire que vous transigez uniquement dans la journée et que vous terminez en vendant tout et donc avec des liquidités
  • Le Swing trading qui se joue à moyen terme
  • Le Cross trading qui est une combinaison des deux, inventé par Monsieur Réjean Paul de DayTrader Canada qui a d’ailleurs fait déposer la marque.

Les moyens nécessaires pour réussir

Tout d’abord, le premier conseil pour réussir est d’y aller progressivement. On ne devient pas champion dans un sport du jour au lendemain. Je vous conseille même de commencer avec de l’argent fictif pour vous entraîner.

Ensuite, évitez de jouer tout votre argent, ne mettez pas tous les œufs dans le même panier.

On n’apprend pas non plus tout seul. Cela risque de vous coûter cher. Voici donc les ingrédients clés pour se donner toutes les chances de réussir :

  • Une formation sur les actions et les options
  • Une formation sur l’utilisation des plateformes de trading
  • Des outils pour vous aider sélectionner les meilleurs titres pour transiger, seules certaines écoles de formation en procurent. Mais sachez qu’aussi bon que vous puissiez devenir, seule une machine pourra analyser plusieurs milliers de titres en une nuit.
  • Du coaching comme tous les champions dans le sport
  • La possibilité de suivre des experts à l’œuvre.

Garantie de réussite?

Ici encore, ce n’est pas une garantie de réussite. Cependant, vous avez mis tous les moyens pour tenter d’obtenir les rendements de 50% ou plus que certains Day-trader disent obtenir.

Si vous choisissez cette option, commencez par de petites sommes. Le montant que vous êtes prêt à perdre. Augmentez petit à petit tout en ne mettant pas tous vos œufs dans le même panier.

Mais si vous décidez de gérer votre argent vous-même vous devez vous donner toutes les chances pour réussir !

Jean-Pierre Mercier

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